Pour cette 6ème édition du FFCF, un partenariat a été conclu avec le site VOD Mubi. Tentons l’expérience différemment, quittons la salle de cinéma et découvrons ces courts-métrages sur la Toile. Action !
Space Radio (2010) de Kim Da-hye. Honnête film d’animation de 11 minutes qui nous transporte dans le quotidien d’un chien perdu dans l’espace. Ce dernier qui se trouve dans une navette tente désespérément de trouver toute trace de vie et ce via sa radio qui crache des parasites. L’histoire est fluide, nette et sans bavure. Une note d’optimisme en toute fin de métrage parvient à nous emporter dans cette histoire simple et touchante , ceci tout en pudeur.
Pest (2011) de Kim Young-soo. L’ambiance y est angoissante. Un suspens suinte. Nous sommes dans une Corée dévastée par un virus mortel. Dans un immeuble à l’apparence aseptisé survivent des hommes et des femmes que l’armée nourrit et soigne. Dans l’un des appartements, une jeune femme militaire fait la connaissance d’un homme qui vit avec son chien… Une caméra fluide. Des cadres justes. Un bon court-métrage post-apocalyptique qui vit par son atmosphère mortuaire dont émane une tension tout en retenue.
Western Movie (2010) de Lee Hyung-suk. Un cow-boy à l’horizon s’approche d’une habitation. L’homme est un shérif qui va bientôt essuyer des coups de feu… L’ambiance western est là dans un décor minimaliste. Nous ne sommes pas loin d’un pastiche tant la tenue du cadre rappelle quelques grands titres. La tension monte doucement en crescendo et explose pour nous livrer un dénouement décontenançant. Un court-métrage sympathique qui remplit sa mission de nous tenir en haleine.
999 (2010) de Lee Se-hyung. La veille de leur 1000ème jour ensemble, un homme découvre l’infidélité de sa compagne… Temporalité éclatée, le récit se divise en passé/présent. Des extraits vidéo, le souvenir d’un amour révolu transpercent la tragédie qui se joue. On assiste impuissant aux images qui défilent, s’entrechoquent et se déchirent. Un exercice de style mise en scène avec brio. Un travail de montage acéré aussi qui fait de ce court-métrage, une œuvre réussie avec son lot de révélations qui nous maintient les yeux fixés à l’écran.
Bad Education (2010) de Koh Su-Kyung. Un instituteur remplace une enseignante qui vient de se suicider. Il va bientôt être confronté à une poignée d’élèves qui s’avèrent… « particuliers ». Le court-métrage par excellence qui affiche une idée sympa. Confronter un instituteur avec sa philosophie de vie à celles d’élèves sans tabous et cyniques. C’est frais, drôle et distrayant. Il n’y a pas grand-chose à rajouter à cela. On s’amuse. Un bon scénario, une bonne réalisation et de bonnes prestations. Une œuvre (bonne) qui donne envie d’en voir plus sur le travail de la cinéaste.
Dear Lara (2010) de Sin I-soo. L’histoire d’une rencontre improbable qu’il est difficile de résumer. Un requin marteau. Une boîte postale en feu. Une femme enceinte. Un danseur et j’en passe… le hasard, une caméra qui virevolte, qui nous fait tourner la tête, nous emporte dans un maelstrom de trajectoires. Une voix off qui se raconte. Le passé, le présent et le futur qui se mêlent. Voici un court-métrage inhabituel qu’on peine à appréhender et ranger dans une case. Un court-métrage qui se vit de façon pleine et qui malheureusement pourrait en léser quelques-uns.
I.D.
1 commentaires:
A savoir que "Space Radio" a remporté le Prix Mubi pour cette 6ème édition du FFCF.
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