[Dans l'épisode précédent : Bain dans le fleuve Selenge, "Saïn" !]
Lendemain. La fatigue commence à se faire sentir. Dormir sous tente, je savais que ce n’était pas pour Illitch (d’ailleurs il me le fait comprendre et me jette un regard noir), je sais maintenant que ce n’est pas non plus fait pour moi. Nous nous débarbouillons, toujours grâce à nos lingettes, qu’Illitch semble bénir chaque matin.
Lendemain. La fatigue commence à se faire sentir. Dormir sous tente, je savais que ce n’était pas pour Illitch (d’ailleurs il me le fait comprendre et me jette un regard noir), je sais maintenant que ce n’est pas non plus fait pour moi. Nous nous débarbouillons, toujours grâce à nos lingettes, qu’Illitch semble bénir chaque matin.
Nous reprenons la route après le petit-déjeuner. Il fait beau. Le soleil tape et un petit vent nous caresse le visage. Les troupeaux, notamment de chevaux, se font plus nombreux, tout comme les coups de klaxon qui se répètent pour les faire fuir. En parlant de klaxon, celui du 4x4 de notre bon vieux Jack a une particularité qui ferait pâlir tout fan de tuning : sur décision du chauffeur il se joue en écho (non sans une certaine musicalité).
Nous arrivons bientôt dans un village (dont les jours ont effacé le nom) sur notre chemin pour le lac Ogii. Nous nous y arrêtons. Zorigoo et Jack remplissent nos bidons jaunes d’eau de source. Première remarque, ces toits au couleur flamboyante : bleu, rouge, vert, nous sommes bien loin de l’uniformisation brique qui existe en France. Nous continuons par une promenade au cœur du village. Notre interprète en profite pour s’approvisionner en médicament (la veille, le froid a eu raison d’elle). Je l’accompagne ensuite dans une épicerie. Je lui demande ce qu’ils font des pommes de pain vendus en caisse 1500 T l’unité. Elle me répond « C’est pour manger ». J’apprends alors que les mongols adorent manger les pignons de pain, elle y compris. Elle en achète et me fait goûter. Je peine à décortiquer la pomme de pain, alors qu’elle, fait preuve d’une grande dextérité.
En errant dans le village, nous remarquons de nombreux enfants en uniforme. Chimgee nous informe qu’en ce 1er septembre, c’était jour de rentrée. L’élégance était donc de rigueur : costard pour les garçon, habit de soubrette pour les filles. J’exagère peut être un peu pour ces dernières, mais avouez qu’au vu des photos ça y ressemble fortement.
A gauche, l'hôpital. A droite, la pharmacie. |
Signalisation et radiateurs recyclés |
Toilettes publiques |
En attendant que le dîner soit prêt, nous décidons d’aller nous promener le long du lac, tout en profitons de la quiétude des lieux. A cette occasion, nous croisons un touriste, notre premier depuis notre arrivée en Mongolie. Nous croisons aussi de nombreux oiseaux (notamment des mouettes), dans ce lieu qui est un point de migration pour les volatiles.
Lorsque le soleil se couche, le vent se lève, et la fraîcheur prend vite ses aises. Malgré tout, à notre retour de balade, Illitch, se sent prêt à se jeter à l’eau (la veille je l’avais déjà fortement inciter, sans succès, à piquer une tête dans le fleuve Selenge). Je le seconde, pain de savon, shampoing, serviette et bassine en inox (habituellement utilisé par notre cuisto) sous le coude. Devant l’œil amusé de nos compagnons (et du mien), Illitch fait rapidement – mais efficacement - sa toilette, le froid se faisant sentir. Enfin, mon homme est propre !
Le dîner est prêt. Une soupe de poulet nous attend. Nous nous délectons de cette douceur de vivre, pendant que Jack, toujours aussi taquin, profite de l’inattention de Zorigoo pour lui piquer son pilon, le dévorer, puis le reposer dans son bol. Zorigoo nous scrute, regarde son pilon décharné et s’exclame « Jack ! ». Dans le mille !
Nous profitons du couché de soleil sur ces eaux calmes. La nuit s’installe lorsqu’une partie de lancé de cailloux s’improvise, le but : toucher l’eau. A tour de rôle, nous prenons nos élans (plus ou moins élégamment) et lançons nos cailloux. Les échecs se multiplient malgré les hommes forts de l’équipe. La bonne humeur s’installe, les éclats de rire se multiplient pour raisonner pleinement.
Avant de rentrer dans notre lit douillet, nous jetons un dernier regard au lac Ogii désormais illuminé par la lune, et semblant s’être transformé en une piste de neige. Et pourtant ce cadre sera quelque peu gâché par des grondements de moteurs utilisées pour alimenter les yourtes des camps touristiques de lumière.
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Diana
P.S : J’oubliais, voici l’ami d’Illitch. A première vue un toutou tout ce qu’il y a de plus sympathique. Sauf que ces bêbêtes prennent parfois – trop – vite leurs aises, et ici cela n’a pas loupé… Ni vue, ni connu, notre ami a lâché un petit pissou sur le sac à dos… d’Illitch !
Corvée de nettoyage... |
2 commentaires:
ID, l'ami des chiens ^_^
M'en parle pas ! :( Le pire c'est que juste avant, on l'accepte, on lui donne nos os de poulet. Le cleps est content et v'là pas cet enflure qui commence à se soulager sur mon sac ! Heureusement que Jack, notre chauffeur l'a capté et lui a fait peur. Saloperie de chien. Ca va qu'on a eu plus de chance avec les autres. ^^
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