dimanche 1 juillet 2012

Below the Lion Rock : The Boy from Vietnam

dimanche 1 juillet 2012

Episode qui s’inscrit dans une série de télévision hongkongaise sur des faits de société, Below the Lion Rock pour la RTHK (Radio Television Hong Kong), The Boy from Vietnam (1978) de Ann Hui On Wah marque la première œuvre de la cinéaste appartenant à sa trilogie sur le Vietnam et les immigrés clandestins, les autres volets étant composés de The Story of Woo Viet (1981) et Boat People (1982).

Un jeune garçon arrive illégalement à Hong Kong après avoir fui le Vietnam. Il y retrouve son cousin déjà installé. Très vite, le jeune garçon prend conscience de la difficile intégration au sein de la colonie britannique. Les premières désillusions se marient à l’envie de s’en aller ailleurs…

Below the Lion Rock : The Boy from Vietnam est bien plus qu’un simple épisode de série télé. Il serait de ces œuvres qu’on qualifierait aisément de témoignages de son époque. On y découvre un Hong Kong méconnu dans lequel des immigrés clandestins tentent de subsister. Cette œuvre profondément réaliste dans son approche et son traitement livre un tableau peu reluisant de la situation existante. Indifférence et préjugés de la part des hongkongais et injustice à l’encontre de ces immigrants qui fuient un régime autoritaire, The Boy from Vietnam défait le mythe de la terre promise. Hong Kong n’est alors qu’un lieu de passage qui renforce l’idée d’une meilleure vie (utopique) ailleurs. On découvre un jeune acteur non professionnel crédible dans le premier rôle. Son personnage tiraillé par la situation erre inlassablement et parvient à nous toucher par le déracinement qu’il vit. Il est également interpellé par des souvenirs que l’on découvre par le biais du flash-back. Des souvenirs d’une cruauté parfois crue et qui fait écho à ce qu’il vit sur la terre de son exil, un exil au lendemain pessimiste.

Avec Below the Lion Rock : The Boy from Vietnam, Ann Hui offrait un regard sans concession d’une situation critique. Un état des lieux triste et désenchanté d’une population qui n’aspire qu’à pouvoir vivre décemment. 

On notera la présence d’Alfred Cheung Kin Ting dans l’un de ses tout premiers rôles devant une caméra, ici un peintre qui rêve d’aller à Paris. 

I.D.

2 commentaires:

FredMJG a dit…

Je regrette vraiment qu'Ann Hui n'ait pas pu se déplacer. J'ai découvert tous les films projetés avec une réelle gourmandise (aaaargh cette langue de bœuf dévorée par Andy Lau dans A simple life... quel bonheur !).
Quant aux "téléfilms", Ah Sze est d'une beauté si bouleversante que je peine encore à écrire quelques mots dessus.

I.D. a dit…

Effectivement, c'est regrettable qu'Ann Hui n'ait pas été présente pour un tel évènement. Il aurait été intéressant de la voir et surtout l'entendre soit introduire ses films ou qui sait ? pouvoir parler de son travail lors d'une master-class.

Tu fais référence à "Ah Sze" que je n'ai malheureusement pas vu. Un autre regret qui concerne mon planning de fest'. Je suis passé à côté de ses travaux "Programme TV 2"...

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