Série policière de la TVB qui met
en scène les membres de la Crime Investigation Department et dont les forces de
police ont collaboré, cet épisode 13 de C.I.D.
intitulé Four Moments of Live (Dawn,
Noon, Dusk, Night) (1976) est signé par Patrick Tam Ka-Ming. Sur un
scénario de Joyce Chan Wan-Man nous suivons à quatre moments d’une journée,
quatre enquêtes qui vont de la maltraitance parentale, à la pédophilie en
passant par le meurtre et le délit de fuite de quatre policiers différents.
Epaulé par David Chung Chi-Man à
la photo, Patrick Tam nous livrait avec C.I.D. :
Four Moments of Live (Dawn, Noon, Dusk, Night) un grand moment de
télévision policier. Dans un premier
volet dans lequel la symphonie 7 (deuxième mouvement) de Beethoven est
notamment employée, le tout jeune Simon Yam Tat-Wah campe un policier avec
caractère. Ce dernier, fan d’Alain Delon fait face à un couple qui maltraite
leur fille. Ce segment communique un profond désespoir mais aussi les
désillusions d’un jeune flic. Le dernier plan de ce segment est révélateur de
cet état d’esprit et d’une force peu commune. Le deuxième volet met en scène
Mark Cheung Lui en policier attrapant un pédophile en flagrant délit. Sur la plainte
d’une citoyenne, ce policier peu enclin à faire son travail erre sans
conviction sur les lieux supposés des agressions précédentes. Là encore, la
dernière scène et cette caméra fixe communiquent un profond malaise. Ce volet
démontre une certaine naïveté de la part des jeunes générations et de leurs
parents qui ne préviennent pas des dangers de la rue. La troisième partie de
cet épisode, nous montre l’existence de deux hommes, des personnes âgées qui
semblent vivre dans une maison de repos. Ils ont une relation tendue qui se
ponctuera par un acte irréversible. Ici, l’horreur que peut rencontrer la
police n’est pas toujours celle qu’on pense. Cette partie montre l’abasourdissement
d’un policier déstabilisé par cette situation qu’il ne parvient à oublier même une
fois chez lui. Un policier qui reste hanté et vit les choses en silence.
L’image forte mais furtive de cette partie étant deux silhouettes au fond d’un
couloir sombre. La dernière partie de cet épisode nous raconte un policier,
l’acteur Wong Yuen-San qui a des soucis avec la police anti-corruption. Il
confit ses angoisses à sa petite amie dans un night-club. Ce « ripoux » ( ?) tentera de retrouver
la trace d’un conducteur impliqué dans un délit de fuite. Ce dernier segment
montre toute l’impuissance de la police et renforce l’image que les policiers
restent avant tout des hommes avec leurs forces et leurs faiblesses.
C.I.D. : Four Moments of Live (Dawn, Noon, Dusk, Night) nous
permet de suivre le quotidien de
policiers qui affrontent des faits divers parfois atroces. Cet épisode offre un
aplomb aussi bien dans la forme que dans le propos. Patrick Tam signait là le
travail d’un Grand, rien que ça.
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