mardi 9 février 2010

Rain Dogs : Initiation [Cycle Singapour, Malaisie]

mardi 9 février 2010

Rain Dogs / Tai Yang Yue (2006) de Ho Yuhang est un drame qui se joue entre la campagne et la ville. On y suit un personnage principal qui pénètre de manière brutale dans la vie adulte.

Tung vit avec sa mère à la campagne, il prépare son entrée à l’université. Il va à Kuala Lumpur rendre visite à son frère, Hong. Ce dernier est un malfrat. Après s’être fait voler son argent, Tung retourne chez lui. Il apprend alors que Hong s’est fait tuer...

Ho Yuhang nous invite avec ce Rain Dogs à suivre un jeune personnage qui perd ses illusions au contact de la ville. D’une part, il se fait voler tout son argent alors qu’il est à peine débarquer. D’autre part, la ville lui prendra son seul et unique frère. Le contraste est des plus saisissant, lui jeune campagnard quelque peu naïf devient un homme par la force des choses tout en restant au fond de lui un jeune homme. Un jeune étudiant qui aime aller pêcher (son hobbies) et qui découvre les premiers soubresauts de l’amour à travers deux sœurs dont l’une lui semble des plus énigmatiques qui soit.

Rain Dogs s’intéressent à un double parcours initiatique. Tout d’abord, perdre sa naïveté, s’aguerrir et se renforcer face aux évènements. Mais aussi et surtout le deuil d’un frère parti du foyer après on l’imagine (ou pense le comprendre) une dispute avec leur mère. Un frère qui a pris le chemin de l’illégalité et qui a plus ou moins coupé les ponts avec sa famille. Ce parcours initiatique auquel Ho Yuhang nous invite c’est celui de la douleur intérieur qui passe par les différentes étapes d’un deuil : la tristesse, l’incompréhension mais aussi la colère. L’envie de vengeance alors que la vie continue.

Rain Dogs transpire ce personnage de Tung. On le suit avec nonchalance et détresse. Tout aussi hagard et perdu. Impuissant et révolté jusqu’à ce qu’il trouve une sérénité. Celle qui lui permettra de continuer à avancer sans peur et sans interrogations. Certes, Rain Dogs n’ait pas exempt de quelques défauts : par moment plat, trop convenu, dans d’autre mais il n’en garde pas moins un intérêt sur tout ce qui peut animer en son for intérieur Tung. Ces mêmes choses qui nous animent au quotidien : le sentiment d’injustice, d’incompréhension, la perte d’un proche, bref des sentiments profondément humains…

I.D.

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